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Auteurs résidents |
2016
Matthieu
Girard
5 avril 2021
Le 18 septembre dernier, la Fondation pour l’avancement du théâtre francophone au Canada remettait ses Prix d’excellence 2015. L’auteur acadien Matthieu Girard s’est vu remettre le Prix du Centre des écritures dramatiques Wallonie-Bruxelles, accompagné d’une bourse de 12 000$ afin d’effectuer une résidence d’écriture pendant un mois à Mariemont en Belgique. Diplômé en interprétation de l’École nationale de théâtre du Canada, Matthieu Girard a collaboré avec plusieurs créateurs importants de la scène montréalaise, comme Eric Jean, Martine Beaulne, Louis-Dominique Lavigne et Mani Soleymanlou, dans des spectacles qui l’ont mené un peu partout en Acadie, au Québec, en France et en Belgique. Depuis 2014, il travaille en collaboration avec Ludger Beaulieu et le Théâtre la Cigogne pour la production de son plus récent texte, Le froid est un détail de l’hiver. Ce spectacle de la Cigogne sera d’ailleurs créé au théâtre l’Escaouette, de Moncton au Nouveau-Brunswick, les 1er et 2 mars prochain. Artiste touche-à-tout, Matthieu est aussi chanteur du groupe Gigantesque!
À l’occasion de la résidence qu’il effectuera au Centre des écritures dramatiques Wallonie-Bruxelles, il aura la chance de poursuivre le travail sur son texte Le mauvais côté du corbeau. Cette œuvre toujours en chantier a fait l’objet d’une première résidence en octobre 2014, soit la Résidence urbaine du Centre des auteurs dramatiques (CEAD), à Montréal.
Le mauvais côté du corbeau nous présente Carl, un taxidermiste chevronné. Depuis des années, il excelle dans l’art de redonner l’impression du vivant à ce qui ne l’est plus. De nature solitaire, il habite seul avec sa femme Audrey qu’il surprotège. Il rêve d’aller un jour aux Indes pour y manger du vrai poulet au beurre. Un soir, il retrouve deux cailles mortes, intactes, sur le bord d’une route et décide de les ramener dans son atelier pour les naturaliser. Le lendemain, dans un bain vapeur, il rencontre un homme qui lui ressemble étrangement et qui semble en connaître beaucoup sur lui. À partir de cette rencontre, le quotidien de Carl va rapidement s’embrouiller, au point où sa perception des frontières entre le réel et le rêve, la vie et la mort deviendront poreuses.
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